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Travailleurs de plateforme : profils, défis et solutions de protection

Rédigé par L'équipe Hunteed | 02 août 2024

L’essor de l’économie numérique a transformé le marché du travail notamment depuis la crise sanitaire de la Covid-19. Les services en ligne, facilement accessibles depuis nos smartphones, se sont multipliés. Le marché du travail a suivi cette évolution en offrant une flexibilité sans précédent aux entreprises digitales grâce aux travailleurs de plateforme. Ce sont généralement des indépendants. Si ce terme peut laisser à penser que ces travailleurs 2.0 sont plus libres dans les créneaux horaires, le choix des tâches et des clients, la réalité est tout autre pour nombre d’entre eux.

Voici les caractéristiques des travailleurs de plateforme, leur impact économique et social, ainsi que les initiatives prises pour améliorer leurs conditions de travail.

Caractéristiques des travailleurs de plateforme

Profils types, tâches et secteurs concernés

Selon une étude de Boren Tobelem de 2023, 500 plateformes numériques sont implantées en Europe, les plus connues sont certainement Uber, Deliveroo, Upwork et Malt. Elles opèrent dans divers secteurs tels que le transport (39 %), la livraison (24 %), les services à domiciles (19 %) et les métiers d’indépendants du numérique (6 %), d’après une étude du Conseil de l’Union européenne. Les profils des freelances sont divers, allant des étudiants aux professionnels à temps plein en passant par des travailleurs cherchant un revenu complémentaire..

Théoriquement, le statut d’indépendant des travailleurs de plateforme devrait leur permettre d’accéder à des avantages que les salariés ne peuvent prétendre. L’avantage emblématique étant la liberté dans les horaires de travail, le choix des tâches et des clients, etc. Mais cette flexibilité est plutôt un avantage accordé aux plateformes numériques.

 

Flexibilité, avantages et risques

Dans la réalité, les travailleurs de plateforme sont plus souvent considérés comme du personnel appartenant aux plateformes numériques. Néanmoins, ils ne profitent pas des avantages du salarié comme la sécurité de l’emploi, le salaire minimum, la limitation du temps de travail hebdomadaire, les congés payés, le chômage (Boran Tobelem, 2023). De plus, ils bénéficient d’une mauvaise couverture sociale, voire d’aucunes. Plus de 55 % d’entre eux ne sont pas couverts en cas de maladie ou d’accident du travail.

La « flexibilité » du travailleur de plateforme s’accompagne donc de risques liés à ces absences de protections sociales, comme des maladies mal soignées ou des accidents non déclarés. Ce nouveau type de métier suscite des interrogations sur les conditions de travail, l’instabilité financière et la retraite. En d’autres termes, le bien-être général du travailleur de plateforme est de mauvaise qualité.

Impact économique et social des travailleurs de plateforme

Benjamin Perraud (2022) cite le rapport de l’OIT qui estimait que « le nombre de plateformes de travail numériques a été multiplié par cinq au cours de la dernière décennie ». Ces plateformes participeraient à la croissance des emplois créés (+7 % par an). Et l’expansion de ces services, par la création de nouvelles opportunités et l’accès à de nouvelles ressources, se réalise grâce à la présence des travailleurs de plateforme.

Bien que la création d’emplois soit vue d’un bon œil, les autorités gouvernementales souhaitent mieux protéger les droits des travailleurs de plateforme. Les pouvoirs politiques et gouvernementaux se sont emparés du sujet.