Introduction
La Génération Z, née entre 1995 et 2010, arrive massivement sur le marché du travail. En 2025, elle représente environ 30 % de la population active dans les pays de l'OCDE. En quête de sens, d’équilibre et de relations authentiques, ces jeunes professionnels bousculent les codes traditionnels du recrutement. Pour attirer, intégrer et fidéliser ces talents, les recruteurs doivent voir plus loin que les compétences techniques et évaluer les “soft skills”. Ces compétences comportementales, en phase avec les attentes de cette génération, s’imposent désormais comme de véritables leviers stratégiques pour les entreprises.
Comprendre la génération Z : qui sont-ils et que recherchent-ils ?
Les caractéristiques de la Génération Z
Née dans un monde numérique, la Génération Z a grandi avec internet et les réseaux sociaux. Autonome, créative et proactive, elle valorise la diversité et la justice sociale. Confrontée aux crises économiques et climatiques, cette génération accorde une grande importance à l’impact de son travail. Contrairement à ses aînés, elle privilégie la flexibilité et l’équilibre vie pro-vie perso. Selon une enquête Deloitte (2023), le bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle est leur principale considération dans le choix d’un employeur. Ces particularités les poussent à valoriser des employeurs qui mettent en avant des soft skills comme l'empathie, la collaboration ou encore l'intelligence émotionnelle.
Recrutement : ce qu’attend la Génération Z des employeurs
La Génération Z, caractérisée par son rapport direct et pragmatique au monde du travail, a des attentes claires envers ses futurs employeurs : • L’autonomie, le télétravail et des horaires flexibles : 70 % des 18-28 ans jugent importante la flexibilité avant de prendre un nouvel emploi. • Le partage des valeurs et l’impact sociétal : les ¾ des jeunes déclarent primordial d’être en accord avec les valeurs de l’entreprise, et 62 % pensent que l’entreprise doit contribuer à faire changer la société.. • Développement professionnel : 76 % considèrent les perspectives d’évolution essentielles pour choisir leur employeur. • Sens du travail : 7 jeunes actifs sur 10 trouvent important que leur travail ou leur entreprise soit utile pour la société.
Pourquoi les softs skills sont essentielles pour recruter la génération Z ?
Un marché du travail en pleine mutation
L’automatisation et l’intelligence artificielle transforment profondément le monde du travail. Certaines compétences techniques deviennent obsolètes, tandis que d’autres nécessitent des mises à jour constantes. Selon le rapport "Future of Jobs" du Forum Économique Mondial, publié en octobre 2020, 50 % des employés devront se requalifier d'ici 2025 en raison de l'adoption croissante des technologies et de l'automatisation.
Les soft skills sont donc indispensables pour s’adapter à des environnements en mutation. Elles aident à relever les défis posés par l’automatisation et l’intelligence artificielle. Contrairement aux compétences techniques, elles sont intemporelles et transversales : la créativité, la communication ou encore la gestion des conflits restent essentielles, quelle que soit l’évolution des technologies.
La collaboration intergénérationnelle : une nécessité
Les équipes ont toujours été multigénérationnelles, mais les attentes et méthodes de travail évoluent plus vite que jamais. Avec l’arrivée massive de la Génération Z sur le marché du travail, les écarts de valeurs et d’approches se creusent. Les jeunes professionnels privilégient la flexibilité, les feedbacks réguliers et des outils collaboratifs, tandis que leurs aînés semblent davantage valoriser les processus structurés et l’expérience.
Sans effort ciblé, les différences générationnelles peuvent freiner la cohésion. Les soft skills, comme l’empathie, l’écoute active et la capacité à donner un feedback constructif, deviennent essentielles pour favoriser des interactions harmonieuses.
Quelles softs skills privilégier pour la génération Z ?
L’adaptabilité et la résilience
Face à des crises multiples (pandémie, changement climatique, inflation), la Génération Z a grandi et commencé sa vie professionnelle dans l’incertitude. Les recruteurs valorisent cette capacité à rebondir et à s'adapter à des environnements imprévisibles. Pour évaluer cette compétence, demandez-leur de réfléchir à une solution face à un imprévu. Les Z brillent souvent dans des situations où l’agilité est essentielle.
L’intelligence émotionnelle
La Génération Z privilégie des environnements de travail authentiques et bienveillants. Leur capacité à écouter, à comprendre les autres et à construire des relations solides en fait des collaborateurs prisés pour apaiser les tensions et améliorer la communication. Leur sensibilité accrue au feedback est aussi un atout.
La collaboration et le travail d’équipe
Habituée aux plateformes collaboratives et aux projets de groupe dès leurs études, la Génération Z a développé une forte aptitude à travailler en équipe. Les recruteurs doivent identifier leur capacité à intégrer des dynamiques diverses. Un conseil : testez leur engagement collectif en posant des questions comme : « Quel rôle jouez-vous généralement dans une équipe et pourquoi ? » Leur flexibilité et leur transparence enrichissent souvent les projets communs.
La créativité et l’esprit critique
Digital native, la Génération Z excelle dans la recherche d’idées novatrices pour résoudre des problèmes complexes. Leur esprit critique leur permet également de remettre en question des processus obsolètes. Pour évaluer cette compétence, demandez-leur d'analyser un cas concret ou de proposer une amélioration sur un processus lié au poste.
Intégrer les softs skills dans une stratégie de recrutement durable
Recruter en accord avec la culture d’entreprise : un enjeu stratégique
Pour attirer les talents de la Génération Z, valorisez votre culture d’entreprise à chaque étape du recrutement en étant transparent. • Adaptez vos annonces : mentionnez vos valeurs et exemples concrets d’engagements (durabilité, inclusion) dans vos offres d’emploi. • Utilisez des outils d’évaluation culturelle : des solutions comme AssessFirst analysent l’adéquation entre les soft skills des candidats et votre culture d’entreprise. • Montrez votre quotidien : publiez des témoignages ou des vidéos d’équipes au travail pour rendre tangible votre culture.
Évaluer les soft skills : comment ?
Évaluer les soft skills peut s’avérer complexe en raison de leur nature intangible et subjective. Voici quelques pistes pour les recruteurs : • Les mises en situation : simulez des scénarios réels pour observer des compétences telles que la collaboration ou la gestion du stress. Ces exercices permettent de voir les réactions en temps réel. • Les outils d’évaluation prédictive : prévoyez la passation de tests pour explorer la personnalité de chaque candidat. • Les entretiens structurés : posez des questions précises basées sur des expériences passées (par exemple : « Décrivez une situation où vous avez dû gérer un conflit en équipe »).
Développer les talents : des plans personnalisés pour retenir la Génération Z
Pour fidéliser les jeunes collaborateurs, mettez en place des plans de développement sur mesure. Identifiez leurs aspirations via des entretiens réguliers et co-construisez des parcours adaptés à leurs objectifs. Proposez des formations continues pour améliorer leurs compétences, du mentoring pour favoriser l’apprentissage par les pairs, et des opportunités de mobilité interne pour élargir leurs horizons. Une bonne façon de se démarquer puisque seulement 43% des organisations ont formé leurs employés aux soft skills au cours des 12 derniers mois.
Conclusion
Les soft skills sont une réponse aux défis du marché du travail actuel et les RH l’ont bien compris : 67 % d’entre eux déclarent privilégier des collaborateurs dotés de solides soft skills, même si leurs compétences techniques sont moins développées. En valorisant ces “compétences douces” dans les processus de recrutement, les employeurs s’assurent d’attirer, d’intégrer et de fidéliser les talents de demain.
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