Vous êtes fraîchement diplômé de la filière des ressources humaines ou de la filière gestion ? Ou peut-être, êtes-vous un professionnel avec une autre spécialité, qui désire se reconvertir en recruteur ?
En tant que recruteur vous allez être amener à conduire tout le processus de recrutement, depuis l’établissement de la fiche de poste jusqu’à la sélection finale. Il vise à aider l’entreprise à placer la bonne personne au bon poste. Mais au-delà de la description technique du métier de recruteur, que faut-il savoir pour commencer, avoir du succès et être pérenne à ce poste ? Selon Mark Bracknail (Specialist Manufacturing & Engineering talent en Grande-Bretagne), 43 % des recruteurs échouent les 9 premiers mois. Pour éviter cette situation d’échec, voici 7 conseils qui devraient vous intéresser.
1) Connaître son milieu
Premièrement, celui qui accède nouvellement au poste de recruteur doit se familiariser avec son milieu. Recruter en interne dans une entreprise n’est pas la même chose qu’en agence. De même, recruter un cadre ne sera pas la même chose que de recruter un technicien commercial.
- Pour qui recrutez-vous ? Le recruteur débutant doit connaître l’entreprise, son histoire, ses valeurs, son organisation et ses pratiques. Il doit aussi connaître le département pour lequel il recrute, à chaque nouveau recrutement. Ces éléments faciliteront le travail sur l’image de marque employeur et aideront dans le ciblage du profil idéal.
- Pour quel poste recrutez-vous ? Situer et connaître le poste sera utile pour le placer dans son contexte et dans son organigramme horizontal et vertical.
2) En déduire une stratégie et une série de bonnes habitudes
Un recruteur doit avoir une stratégie de recrutement. Il ne doit pas se contenter de faire mécaniquement le travail et juste créer une fiche de poste et une offre d’emploi, la diffuser et sélectionner – sans plus. Il doit à tout prix éviter de se laisser submerger par la multiplicité des candidatures. L’objectif est de travailler intelligemment d’abord, avant de travailler dur. En fonction de ce qu’il aura appris sur son milieu et sur le poste à pourvoir, il doit décider s’il faut opter pour un sourcing large, sélectionner parmi le vivier de candidats de l’entreprise, favoriser une promotion interne ou approcher directement quelques candidats passifs.
Il doit également développer une série de bonnes habitudes formant la partie opérationnelle de la stratégie. Elles concernent principalement la communication interne et l’organisation de son emploi du temps.
- Dans le premier cas, le recruteur doit déterminer en amont les bases et les moyens de la collaboration avec le département bénéficiaire du recrutement. Comment fera-t-il l’évaluation des besoins, pour avoir une idée contrainte du candidat personae ? Comment se feront les retours par rapport à la fiche de poste, s’il y a des corrections à apporter de la part du recruteur ou du département technique ? Qui participe à la sélection et comment ?
- Dans le second cas, il doit déterminer le temps idéal à consacrer à chaque étape du recrutement. En ayant un objectif temps, il pourra améliorer ses moyens. Pour réduire le temps de tri des CV, il pourra, par exemple, se tourner vers un ATS (Applicant Tracking System) plutôt qu’un autre.
3) Etablir un réseau interne et externe solide
Les relations humaines sont au cœur du recrutement. Selon Stacy Donovan Zapar (experte du recrutement pour 500 entreprises Tech) : « Un recruteur moderne cible, tisse des liens et sait non seulement trouver des candidats, mais aussi les faire répondre ». Selon toujours l’expert en recrutement Mark Bracknail, il n’a jamais rencontré de recruteur à succès introverti dans toute sa carrière.
Il s’agit d’abord de savoir réseauter en interne à l’entreprise. Le recruteur doit connaître les départements qui recrutent et avoir une aisance à communiquer avec eux. Il doit pouvoir échanger, poser des questions, comprendre les besoins.
Il s’agit surtout du réseautage extérieur, pour avoir un canal prêt à être utilisé pour le recrutement. Si les autres professionnels (ancien commercial, ancien ingénieur, ancien gestionnaire de projet, …) se reconvertissent en recruteur et réussissent, c’est bien parce qu’ils sont forts d’un réseau de connaissance large, dans lequel ils peuvent puiser pour le sourcing. Il peut s’agir d’un réseau « physique » acquis depuis l’université, des groupes ou associations professionnels auxquels vous avez appartenu. Il peut aussi s’agir d’un réseau « en ligne » : réseau Linkedin notamment, mais aussi le réseau acquis au travers des autres médias et réseaux sociaux.
L’objectif est de se créer une communauté de talents qui correspond au marché cible de l’entreprise pour laquelle vous recrutez.
4) Se renseigner et prendre des notes
Un bon recruteur aime se renseigner et prendre des notes. En effet, il n’est pas toujours accoutumé au poste, ni à ses exigences. Il doit pourtant s’efforcer de comprendre chaque concept technique, afin de ne pas se tromper et de fausser tout le processus de recrutement.
Exemple : une personne lambda pourrait confondre chef de projet et chef de mission. Le recruteur doit alors comprendre les différences entre ces deux postes, notamment la hiérarchie entre les deux.
5) Se former continuellement
« Les meilleurs experts du monde sont des étudiants passionnés. Le jour où vous arrêtez d’apprendre, vous n’êtes certainement pas un expert » Brendon Burchard - coach de renom.
Celui qui se lance en tant que recruteur ne doit donc jamais cesser d’apprendre. Ceci est d’autant plus vrai que le domaine du recrutement et des ressources humaines évolue rapidement. L’évolution concerne en premier lieu la technologie, mais aussi la psychologie liée au recrutement. Être technophobe à la façon des « dinosaures » n’est plus permis. Un bon recruteur doit se tenir informer des avancées, tendances et pratiques au moyen des blogs, newsletters ou autres sources décortiquant le sujet du recrutement. A fortiori, il doit prendre les devants et se former à l’utilisation des nouveaux outils dès leur apparition, pour devancer la concurrence, même s’il n’est pas encore entièrement décidé sur la façon dont il l’utilisera.
6) Savoir vendre l’emploi
« Le recrutement, c’est du marketing. Si vous êtes recruteur de nos jours et que vous ne vous considérez pas comme un spécialiste du marketing, vous n’exercez pas la bonne profession ». Matthew Jeffrey (Talent Acquisition Specialist).
L’erreur commune à beaucoup de recruteurs, c’est de voir le métier de recruteur comme celui d’un procédurier, spécialiste du droit de travail. Il publie une offre d’emploi, attend juste que les candidats postulent. Il recrute parmi ces personnes qui ont candidaté. Or, le contexte actuel est celui de la course aux talents. Un bon recruteur doit être un chasseur de têtes, un peu à la façon outre-Atlantique. Il doit savoir vendre l’entreprise et le poste au candidat. D’ailleurs, un bon recruteur apprécie souvent la compétition. C’est un challenge quotidien qui stimule son engagement et sa motivation.
7) Évaluer, recueillir et donner des feedbacks
Tous les recrutements ne se solderont pas par un succès, en particulier à vos débuts. Il sera donc important de vous reconnaître un droit à l’échec, d’accepter d’essuyer un refus de la part d’un candidat ou d’admettre qu’il n’a tout simplement pas été possible de trouver un bon candidat. Dans ce cas, prenez le temps d’évaluer tout le processus. Recueillez les feedbacks de tous vos collaborateurs et des candidats eux-mêmes. Servez-vous-en pour peaufiner votre stratégie et corriger vos habitudes. Donnez également vos feedbacks, à vos supérieurs hiérarchiques, aux départements recruteurs, pour les conscientiser de l’interdépendance de vos actions, choix et décisions. Un recruteur pérenne est celui qui améliore continuellement sa méthodologie de conduite des recrutements.
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