Nombre de recruteurs affirment considérer l’attitude d’un candidat durant un entretien de recrutement afin de se faire une opinion sur sa personnalité et son savoir-être. L’analyse du langage corporel d’un candidat fait donc partie intégrante d’un processus de recrutement et revêt un aspect de plus en plus important à une époque où l’on parle d’évaluation des soft skills.
Nous sommes tous naturellement capables de capter les signaux non verbaux. Mais bien que souvent utiles, ils peuvent aussi laisser place à une mauvaise interprétation. Les gens se comportent et s’expriment différemment en fonction du contexte. Lors d’un entretien d’embauche, qui est une situation stressante pour le candidat, ce dernier peut montrer des signes de nervosité qu’il faut faire attention à ne pas interpréter de manière trop hâtive. Il est probable qu’en temps normal, il aurait agit de manière totalement différente.
En clair, la compréhension du langage corporel des candidats n’est pas une science exacte. Toutefois, vous pouvez tout de même interpréter un certain nombre de signaux qui se constatent de manière universelle. En voici quelques exemples.
Ce n’est pas ce que l’on dit, c’est plutôt la manière dont on le dit. La posture, les gestes, les mouvements ou les expressions faciales peuvent façonner la réputation de tout un chacun. Le langage corporel est important, en particulier durant les entretiens.
Selon le mentaliste Fabien Olicard, spécialiste de l’interprétation du non verbal, « 55% de notre communication est due au langage non verbal, et 38% aux intonations de notre voix. », ce qui fait que les mots utilisés ne constituent seulement 7% du message.
De son côté, la célèbre psychologue sociale américaine, Amy Joy Casselberry Cuddy, a aussi souligné l’importance du langage corporel pour façonner nos sentiments. En adoptant une posture de domination, par exemple, les gens se sentent plus puissants. L’utilité du langage corporel se manifeste également lorsque vous voulez annoncer quelque chose et que vous arrivez à attirer l’attention de votre audience en utilisant des gestes. Et lorsque vous voulez dominer une discussion, un langage corporel ouvert peut être une alliée de taille.
Mais lors de l’interprétation du langage corporel des autres, les choses se corsent. Personne ne peut lire dans les esprits. Si un candidat cligne souvent des yeux, vous pouvez supposer qu’il est extrêmement nerveux. Mais il est aussi possible que cela provienne d’un autre élément externe ponctuel (poussières dans l’œil, lentilles de contact sèches, etc) ou bien d’un tic permanent. Il ne faut jamais tirer des conclusions hâtives et malgré tout, laisser sa part au doute. Pour un professionnel du recrutement, apprendre à lire le langage corporel consiste avant tout à comprendre les véritables motivations des candidats.
Les gens utilisent souvent les gestes des mains et des bras pour mettre l’accent sur un point. Cela aide à mieux s’exprimer. Il faut quand même faire très attention car il n’existe qu’une frontière très étroite entre être expressif et être dramatique. Donc, à moins de vouloir recruter un acteur, méfiez-vous des candidats qui exagèrent avec ce type de langage corporel lors d’un entretien.